Le président russe et la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, sont suspectés de crimes de guerre pour la déportation d’enfants ukrainiens vers la Russie. Il y a « des motifs raisonnables de croire que Vladimir Poutine est personnellement responsable de ces crimes », estiment les juges.
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En pleine guerre en Ukraine, Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a voulu frapper haut et fort. Plus d’un an après l’entrée de ses chars dans le pays voisin, Vladimir Poutine, le président russe, est visé par un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre. « Pour la première fois, la Cour remplit la fonction qui lui était assignée : montrer qu’il n’y a pas d’impunité pour un chef d’Etat qui commet des crimes », commentait peu après l’annonce un juriste à La Haye.Depuis plusieurs semaines, beaucoup s’interrogeaient sur les initiatives du procureur. Allait-il s’attaquer à la tête du Kremlin ? Viser le plus haut de la hiérarchie ? Ou commencer par cibler des officiers ?
Le mandat d’arrêt émis par les juges de la CPI vise le chef d’Etat d’une puissance nucléaire, qui siège au Conseil de sécurité de l’ONU et qui est suspecté de crimes de guerre pour la déportation d’enfants ukrainiens en Russie, et pour les transferts forcés d’autres enfants vers les territoires occupés de l’est du pays. Il y a « des motifs raisonnables de croire que Vladimir Poutine est personnellement responsable de ces crimes », ont estimé les juges dans un communiqué. Co-autrice présumée de ces « crimes », la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, 38 ans, est elle aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt. Ils portent sur « la déportation de centaines d’enfants retirés d’orphelinats et de foyers » en Ukraine, qui auraient ensuite été « donnés à l’adoption » en Russie, ajoute le procureur dans un communiqué.